Dans le cadre de mes compétences d’échevine du logement, j’ai demandé aux services de la Régie de faire le tour de nos bâtiments récemment achetés et en attente de rénovation. A cette occasion, nous avons constaté qu’un autre de nos bâtiments achetés en avril dernier rue G Tell 64-68 était également occupé.
Avec les équipes sociales, et techniques de la Régie, les services sociaux du CPAS et moi-même, nous avons rencontré les occupants de la maison. La communication n’a pas été facile car ceux-ci craignaient une expulsion. L’immeuble a été investis durant la période des fêtes de fin d’année. Les occupants sont sans papiers, jeunes et en situation de très grande précarité sociale et sanitaire. Avec les travailleurs et travailleuses sociales sur place, nous avons pris les premiers contacts pour leur permettre d’avoir accès à une carte médicale. En même temps, nous avons pris des dispositions rapides pour sécuriser le bâtiment. Les occupants avaient enlevé les scellés pour avoir accès aux installations de gaz. Nous avons demandé la fermeture de l’approvisionnement de gaz à la rue pour éviter tout problème de fuite de gaz. Nous avons sécurisé le bâtiment en y apposant des détecteurs d’incendie et des extincteurs. Nous avons permis l ’accès à l’eau et au chauffage électrique. Nous nous dirigeons vers l’organisation d’une occupation précaire sachant que les travaux de rénovation du bâtiment ne débuteront que plus tard dans l’année. Nous sommes en contact avec la FEBUL pour tout ce qui concerne l’occupation précaire. Des contacts vont être pris avec le CIRE et SOLSOC pour la question de la régularisation.
Je vous informe encore que la Régie a également conclu depuis quelques temps déjà une occupation précaire à la plateforme citoyenne d’aide aux refugiés, dans notre bâtiment au 164 rue Theodore Veraeghen, en attente du début des travaux de rénovation.
Je reviendrai vers vous pour la suite de ce projet d’occupation précaire qui nous rappelle que la crise des migrants relève de la responsabilité du gouvernement fédéral et de Fedasil, censé offrir un accueil digne pour les victimes des guerres, d’où qu’elles viennent. Ce manque de place se reporte depuis plus d’un an sur les responsabilités des communes. Cet hiver, des mineurs non-accompagnés, ainsi que des familles avec enfants, n’ont pas trouvé de place dans le système d’hébergement belge réservé aux demandeurs d’asile et ont passé l’hiver en rue.
A Saint-Gilles nous avons un CPAS, des associations citoyennes et des familles d’accueil très actives dans la prise en charge de la crise des migrants. Nous continuons à nous impliquer car nous nous sommes engagés à être une commune hospitalière c’est-à-dire une commune qui s’engage, à son échelle, pour une politique migratoire basée sur l’hospitalité, le respect des droits humains et les valeurs de solidarité.