Article du journal « La Capitale » du 8 décembre 2022
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Arrivée au sein du collège communal de Saint Gilles en septembre dernier, Catherine François (PS) est devenue échevine en charge du Logement et de la Régie foncière. L’échevine socialiste est à la tête de la deuxième Régie foncière de la région, derrière Bruxelles-Ville. «Au début des années 80, la commune était vraiment dans un état de délabrement énorme. Les maisons étaient insalubres et abandonnés. La création de la Régie, c’est pour avoir à la fois un outil de rénovation mais aussi un outil de sauvegarde du patrimoine», indique Catherine François.
Diminuer les loyers
Saint-Gilles a été choisie par la secrétaire d’État au Logement Nawal Ben Hamou (PS) comme commune pilote pour son projet de socialisation des loyers. «On a signé ce qu’on appelle un contrat logement dans lequel il est prévu toute une série de mesures. L’objectif de la socialisation, c’est d’encore réduire le loyer des locataires de la Régie», explique l’échevine. Une personne qui a des revenus de 1.700 euros paie un loyer d’environ 695 euros. Avec la socialisation, ce Saint-Gillois passera à un loyer de 295 euros.
«Ces diminutions vont concerner 160 ménages de la Régie. C’est énorme, surtout avec la crise énergétique et économique qu’on traverse», souligne Catherine François. Le projet est entièrement financé par la Région, qui envoie la différence de loyer sous forme de subside à la commune. La socialisation a débuté en juillet 2021, mais les subsides ont permis à la commune de remonter les 6 mois d’avant. Les locataires en question ont aussi retouché la différence de loyer. «C’est une très belle opération pour nos 160 locataires.»
Protéger le patrimoine saint-gillois
Autre grand projet de l’échevine, la Régie foncière a déjà vendu 250 logements au foyer du Sud, les logements sociaux de Saint-Gilles et Forest. Pour Catherine François, «cela sert à augmenter le patrimoine du logement social mais cela permet surtout à la Régie d’acheter des bâtiments pour les rénover et augmenter son patrimoine de logement public.»
«Je parle beaucoup du logement public parce que c’est plus qu’une crise. On en parle déjà depuis 10 ans mais plus personne ne sait se loger à Saint-Gilles, les loyers sont inabordables», regrette l’échevine du Logement. Une partie des logements qui sont mis en location dans le privé ne répond pas aux conditions du code du logement. Des locataires sont donc mal logés, dans les bâtiments insalubres. Selon l’élue, «on n’arrivera jamais à résoudre cette crise du logement privé parce qu’on n’arrivera jamais à créer autant de logements que la demande existante, il y a entre 25.000 et 30.000 personnes qui attendent un logement social.»
Des logements pour les femmes battues
Autre projet de la Régie foncière qui tient à cœur à Catherine François, la création de centres dédiés à l’hébergement des femmes victimes de violences conjugales. La Régie a acheté deux maisons rue de la Victoire qui vont être dédiées à ces femmes. «En matière de logement, il y a un vrai défi de pouvoir offrir un lieu d’accueil d’hébergement et d’accompagnement pour les femmes victimes de violences conjugales», souligne l’échevine.
Au sein du logement social, des habitations sont réservées en urgence pour les femmes victimes de violences conjugales. «Elles ne doivent pas attendre dix ans avant de se voir attribuer un logement social. Elles peuvent avoir un logement assez rapidement, ça, c’est vraiment très important», conclut Catherine François.
En 1999, Catherine François décide de s’investir sur le terrain politique, et entre au cabinet du secrétaire d’État au Logement, Alain Hutchinson (PS), lui aussi Saint-Gillois, pour travailler principalement sur les matières sociales. «Je connais donc particulièrement bien les matières qui touchent au logement grâce à cela», explique l’échevine.
Catherine François est devenue la première femme cheffe de groupe PS au conseil communal de Saint-Gilles, une «vraie fierté», pour la Saint-Gilloise. Toujours dans le domaine du logement, l’échevine est également la présidente du Foyer saint-gillois, devenu en 2014 le Foyer du Sud suite à sa fusion avec celui de Forest. Elle assume également la présidence du logement social depuis un petit temps.
Depuis septembre, Catherine François a été nommée échevine pour rejoindre l’équipe de Jean Spinette (PS), le nouveau bourgmestre, au sein du Collège communal, avec justement les matières qui touchent au logement. «Le fait d’avoir travaillé au cabinet pendant cinq ans, et d’avoir présidé une société de logement social, ça me donnait déjà une expertise dans le domaine», souligne la nouvelle échevine.
À côté de ça, Catherine François est présidente de SOS viol, qui a deux antennes à Saint-Gilles et qui vient d’en ouvrir une en Wallonie. «Je me suis beaucoup investie sur la question des femmes et particulièrement des femmes dans la prostitution. J’ai écrit deux livres sur le sujet, qui donnent finalement naissance à la loi actuelle sur la légalisation de la prostitution», indique Catherine François.
Article du journal « La Capitale » du 8 décembre 2022
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