Cette matinée organisée par Catherine François, échevine de l’Emploi, est une première étape.
L’échevine s’est engagée à poursuivre la dynamique, pour interpeller les pouvoirs publics sur la mise en place d’un plan Harcèlement dans les entreprises privées et publiques pour rendre visible l’ampleur du phénomène.
Il lui importe encore de créer, avec les organisations syndicales, avec les mouvements féministes, et les acteurs et actrices concernés par la question, un collectif de soutien aux victimes de violence au travail.
«J’ai voulu organiser cette matinée de travail sur le harcèlement parce que je suis convaincue que la parole doit circuler, qu’on doit pouvoir se compter, qu’on doit pouvoir mettre en place une dynamique qui nous sortirait de ce profil de victime. Cette matinée a été l’occasion de dénoncer et libérer notre parole des travailleuses humiliées par la domination patriarcale dans les relations de travail. La honte doit changer de camp, nous ne voulons plus longer les murs de la virilité, nous taire et quitter un travail que l’on aimait», précise Catherine François.
L’échevine explique que le harcèlement au travail «reste encore trop souvent un crime impuni, enfoui sous une chape de béton qui conduit les travailleuses au silence, à l’effacement, la soumissio⁸n, la culpabilisation, la dévalorisation et la disqualification professionnelle. Les travailleuses paient donc seules le poids de cette domination patriarcale sur le lieu de travail. Concrètement, elles n’ont dès lors que deux solutions: subir ou partir. Aucune des pistes de survie n’est enviable.»